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13.7.07

Le travail dans les mines du Cerro Rico

Une fois le Cerro Rico epuise de ses ressources naturelles a l etat pur, les espagnols et tous les autres capitaux etrangers ont deserte la belle Potosi, qui a l epoque equivalait a un Paris ou un New York. Charles Quint l avait meme elevee au statut de ville Imperiale. Maintenant Potosi est une des villes les plus pauvres de Bolivie et traine un lourd passe derriere elle. Les mines sont encore en activite. L esperance de vie d un mineur est de 40 a 45 ans, une fois qu il rentre dans la mine. Ils y rentrent jeunes ainsi ils connaissent mieux les dangers de celle-ci. Aucun mineur ne depasse les 61 ans d existence. Les rares qui s approchent de l age de la retraite sont mis a la porte un mois avant de pouvoir toucher leur 100 euros de pension mensuelle.
Nous avons donc hesite sur le fait d aller visiter ces mines....L histoire et le present etant tellement pesant que ca aurait pu etre malsain. Nous sommes finalement partis avec un groupe de touristes anglophone....et nous avons fait des groupes selon la langue de la visite. Il suffit de choisir l espagnol pour avoir un guide rien qu a nous ! Notre guide est aussi un des 1500 mineurs du Cerro Rico. Nous sommes restes a peine 2h dans ces mines...les mineurs eux y passent 12h par jour pendant des dizaines d annees...En a peine 2 heures, Sophie avait perdu sa voix, on ne pouvait plus se defaire de cette odeur de minerai et de tant de poussiere. Il suffit de montrer du doigt une petite tache blanche sur les parois et de demander de quoi il s agit pour vous entendre repondre: de l arsenic ! Et bien sur on ne vous parle pas des odeurs de plombs, de gaz, d amiante, etc. Les conditions a l interieur doivent plus ou moins ressembler aux conditions de Germinal ! Petites galeries avec des planches de bois assez vetuste pour retenir les murs...Les mineurs ne sortent qu a la fin de la journee de ces mines. Au 4 eme niveau, il peut y faire 45 degres. Ils ne mastiquent que des feuilles de Coca pour couper la faim et la fatigue et boivent les boissons gazeuses que les touristes apportent ! Les mineurs y travaillent de generation en generation, ils ont tous l illusion de trouver le bon filon et de devenir riche un jour. Cela fait 13 ans que plus personne ne l a trouve. D autres encore viennent d autre ville de la Bolivie, c est en general les premiers qui meurent dans les accidents (10 accident mortels par mois). Nous avons rencontre un jeune de 15 ans qui etait venu travailler depuis 3 mois a Potosi. Le salaire moyen dans les mines est de 30 Bol ( 3 euros) par jour soit deux fois plus qu a la Paz.
Nous avons aime la maniere dont notre visite s est deroulee, cela n en reste pas moins une experience assez troublante.

2 Comments:

At 11:45 PM, Blogger somno said...

Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

 
At 11:48 PM, Blogger somno said...

Dommage que tout votre périple ne soit pas raconté par le menu comme pour cet épisode de la mine, même si j'imagine qu'il faut du temps et que vous n'êtes pas souvent dans des conditions optimales pour le faire. J'espère au moins que vous avez conservé vos impressions sur un cahier, y'aurait le temps dans vos expéditions en bus, et puis même si la mémoire ne se détache pas aussi vite de ce type de vécu, l'écrit aide bien, et permet même un retour quelques temps après avec un recul que la mémoire seule ne permet pas toujours. Beau et bon témoignage en tout cas, ça fait envie votre aventure. Portez-vous bien.

 

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